Pour certains élèves, l’enseignement est un droit. Pour d’autres, il s’agit d’un privilège. En témoignent les conditions d’accès à la scolarisation. En ville, prendre le bus (ou le métro), marcher une dizaine de minutes, pédaler ou se faire déposer en voiture par les parents est tout ce qu’il y a de plus courant. Dans ces coins retirés que nous oublions parfois, les chemins de l’école peuvent s’avérer abrupts.
En Cisjordanie, des élèves en primaire parcourent plusieurs kilomètres à dos d’âne. Au Népal, il est parfois nécessaire de passer par un pont suspendu dont la fiabilité laisse place au doute. A Madagascar, certains enfants parcourent la brousse à pied pendant 5 heures avant d’arriver à l’école. Ce ne sont, hélas, que quelques exemples.
Une fois dans les locaux, l’apprentissage est différent de ce à quoi nous sommes habitués. Si le tableau noir et les craies sont souvent disponibles, il n’est pas rare de voir des enfants étudier à-même le sol, faute de mobilier. Une salle par classe relève du luxe, surtout que l’effectif du corps enseignant est souvent très faible. Un même professeur peut ainsi assurer les cours des enfants de 5 à 15 ans, par exemple, prenant soin de ne pas mélanger les fiches et de suivre chaque enfant de manière individuelle pour éviter les confusions.
Les profs en campagne sont souvent contraints de limiter les matières. L’essentiel, c’est que ces enfants apprennent à parler correctement, à lire, à compter et éventuellement à dire quelques mots dans des langues étrangères.
Les écoles urbaines et rurales partagent toutefois les mêmes objectifs : permettre à l’élève de comprendre son environnement, de s’y intégrer et de contribuer au développement de sa communauté.