Bienvenue sur le blog d'un Prof en campagne !

 
Dans les zones urbaines, l’accès à l’éducation et aux outils pédagogiques est pratiquement un droit acquis. Néanmoins, dans un milieu rural, la réalité des choses est totalement différente. Le métier d’un prof en campagne n’est donc pas de tout repos. Les ressources ne sont pas toujours suffisantes. Les conditions de vie sont parfois précaires. Le décalage social et technologique avec les grandes villes creuse indubitablement un fossé.

Et pourtant, ce n’est pas la volonté d’apprendre qui manque aux jeunes élèves. A mon sens, chaque enfant est d’ailleurs en droit d’apprendre, indépendamment de ses origines sociétales. Mais le combat n’est pas toujours gagné d’avance. Je vous propose donc, à travers ce blog, d’en savoir plus sur la réalité de mon métier. Au fil des pages, vous aurez l’occasion de voir mon quotidien illustré et de découvrir quelques écoles rurales dans le monde.

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L’enseignement à travers le monde

Pour certains élèves, l’enseignement est un droit. Pour d’autres, il s’agit d’un privilège. En témoignent les conditions d’accès à la scolarisation. En ville, prendre le bus (ou le métro), marcher une dizaine de minutes, pédaler ou se faire déposer en voiture par les parents est tout ce qu’il y a de plus courant. Dans ces coins retirés que nous oublions parfois, les chemins de l’école peuvent s’avérer abrupts.

En Cisjordanie, des élèves en primaire parcourent plusieurs kilomètres à dos d’âne. Au Népal, il est parfois nécessaire de passer par un pont suspendu dont la fiabilité laisse place au doute. A Madagascar, certains enfants parcourent la brousse à pied pendant 5 heures avant d’arriver à l’école. Ce ne sont, hélas, que quelques exemples.

Une fois dans les locaux, l’apprentissage est différent de ce à quoi nous sommes habitués. Si le tableau noir et les craies sont souvent disponibles, il n’est pas rare de voir des enfants étudier à-même le sol, faute de mobilier. Une salle par classe relève du luxe, surtout que l’effectif du corps enseignant est souvent très faible. Un même professeur peut ainsi assurer les cours des enfants de 5 à 15 ans, par exemple, prenant soin de ne pas mélanger les fiches et de suivre chaque enfant de manière individuelle pour éviter les confusions.
Les profs en campagne sont souvent contraints de limiter les matières. L’essentiel, c’est que ces enfants apprennent à parler correctement, à lire, à compter et éventuellement à dire quelques mots dans des langues étrangères.

Les écoles urbaines et rurales partagent toutefois les mêmes objectifs : permettre à l’élève de comprendre son environnement, de s’y intégrer et de contribuer au développement de sa communauté.

Le sport et les loisirs, des activités à part entière dans la scolarité ?

Apprendre le français, les mathématiques ou prendre des cours d’histoire-géographie ne suffit pas au développement individuel d’un enfant. Quand on parle d’enseignement et d’éducation, il est primordial de prévoir des activités.

Le sport est excellent pour la santé physique mais c’est aussi un moyen de se socialiser, d’apprendre à faire partie d’une équipe ou encore d’apprendre à se surpasser soi-même.

Les loisirs créatifs constituent de précieuses sources de savoir. On se sert de ce que la nature met à notre disposition ou de quelques objets utilisés au quotidien pour créer des œuvres d’exception. Cela permet à l’enfant de développer son potentiel artistique.

En outre, la scolarité ne doit pas s’apparenter à une contrainte. Les jeux sont de ce fait recommandés pour offrir aux élèves l’opportunité d’être ce qu’ils sont : des enfants qui ont besoin de rire, de se divertir, de tisser de nouvelles amitiés…

Pour un prof en campagne, le sens de l’adaptation et l’imagination doivent être extrêmement développés afin que les élèves bénéficient d’un enseignement de qualité, en accord avec leur environnement.